17/05/2012

Prise de contact

Après un voyage de 32 000 kilomètres avec une étape de 2 jours dans mon Var natal, nous voilà, arrivés de nuit, en Terre d'Ombeline.
Au petit matin, la Nouvelle-Calédonie dévoile, à l'occasion d'un premier footing, sa palette de couleurs et quelques uns de ses joyaux. La Grande Terre porte bien son nom car le terrain de jeu est immense, immense et divers.

C'est justement le temps du jeu et pour cela David Esposito, de Nelle-Calédonie Aventure organisateur du Trail des Cagous, a organisé un stage de préparation. 

En débarquant dans le Parc de la Rivière Bleue, chargé de mille couleurs minérales et végétales, nous sommes accueillis avec ferveur par les équipiers de raid de David, Laurent Devaud et Martial Devillers. Suit, une soirée riche de récits d'aventures autour d'un feu, qui me donne envie de partager la formidable alchimie qui soude cette équipe de raideurs.

Après une courte nuit, la première activité de Run&Bike me permet de faire connaissance avec les trailers calédoniens.

Déjà, les questions sont ciblées et pertinentes.
Les pistes rouges parsemées de vert tendre nous mènent à la forêt noyée. Etrange et puissant sentiment partagé entre la désolation de troncs secs érigés vers le ciel et paysage stupéfiant d'une beauté mystique hors du temps et des normes laissant la puissance des couleurs de cette eau magnifier cette forêt qui semble implorer le ciel.

Les pistes sont grasses et glissantes. La nature nous fait déjà des siennes en nous teintant la peau d'un rouge local omniprésent.
Une rencontre avec les cagous, que nous prenons le temps d'observer, me laisse un sentiment de dépaysement.
Je pose, en offrande, un regard admiratif et médusé à un grand Kaori Géant haut de 40 m et dont le tronc impose son 2m70 de diamètre! 

Couverts de pigments, que ni la traversée de la rivière en mode "nage en eau vive", ni le bain d'arrivée à proximité du pic-nic ne sauront effacés, nous nous restaurons en échangeant nos expériences.


Sur le retour, malgré une météo pluvieuse, il y a peu de volontaires pour monter dans la navette. Nous effectuons le retour en VTT. Comme des minots, nous nous allumons à tour de rôle sur la piste route qui serpente dans cette immensité verdoyante.
J'ai de nouveaux camarades de jeu.  Jeu dont les règles sont universelles, décrocher ses copains et appuyer comme un fou sur les pédales, faire brûler les cuisses et se déchirer les poumons, ah que c'est bon! De plus, avec le VTT en roue de 29" de David, c'est un régal. Gilbert se rit de nos tâches de rousseur que la piste nous a donné.
Vient le temps du bivouac et d'un échange d’expériences autour de l'ultra et de ces spécificités: projection, repas, récits,... Le parfum de la tribu des raideurs plane sur les berges de la rivière bleue. Grégory (chiro) examine un à un les stagiaires et réoriente les postures qui le nécessitent.
Au petit matin, chacun peaufine son équipement pour avaler les 35 kilomètres de reconnaissance au programme de cette journée.
Le parcours est varié et nous offre des paysages et des sols divers. L'appui parfois fuyant réclame une vigilance particulière. La forêt primaire déroule son matelas de feuilles, ses racines, ses roches lavées, les portions techniques sont coupées par les retours sur la piste chargée de distribuée les sentiers au fil des heures.
La dernière ascension se termine sur un sentier en crête fraîchement ouvert par les bucherons fous de Nouvelle Calédonie Aventure, sentier très exigeant qu'il ne faudra pas négliger le jour de la course. Le pont Pérignon est en vue, il ne nous reste plus qu'à dérouler jusqu'au lac ou nous tenterons, en vain, d'effacer la rougeur des pigments déposés sur notre peau et vêtements.

Tout le monde est calme maintenant, repu par ces 35 kilomètres de course et satisfait de cette organisation sans faille qui a su nous préparer très intelligemment au Trail des Cagous.
Mardi une séance de récup', chez Form+ Normandie, est organisée au travers d'un aquabike et d'une séance de sophrologie.


Là encore les profs auront fait le chahut!!
Où va le monde?